Les pêcheurs des espèces céphalopodières en Galicie contestent l’arrêté du ministère de la pêche maritime de porter à 5 mois l’arrêt biologique dans les pêcheries marocaines. Ils ont saisi la CE pour dénoncer une décision unilatérale.

Un nouveau chapitre de tension dans le tumultueux dossier de pêche. Cette-foi-ci c’est au nord de l’Espagne que le pacte fait des vagues. De fait, les pêcheurs de la Galicie sont en colère. Les céphalopodiers galiciens accusent le département d’Aziz Akhennouch de restreindre l’accès de cette flotte aux pêcheries nationales dans le cadre de l’accord de pêche signé entre le Maroc et l’Union européenne. Selon la presse espagnole, les pêcheurs ayant bénéficié des cinq licences concédées par le Maroc pour la pêche démersale ont décidé d’abandonner les pêcheries marocaines.

À travers ce geste, ils veulent dénoncer un arrêté publié par le ministère de la pêche maritime qui rallonge la période du repos biologique. Selon la version espagnole, l’arrêt biologique a été ramené de 2 à 5 mois, répartis en deux périodes durant un an. La première période tombe les mois de mars, avril et mai. Quant à la seconde, elle est établit du 15 aout au 15 octobre. Les armateurs espagnols considèrent la paralysie de leur activité durant autant de temps comme une perte qui ne compense pas les charges engagées pour se déplacer vers les pêcheries marocaines. En outre, la flotte originaire la Galicie dénonce que la flotte démersale n’est pas concernée par l’arrêt biologique, d’après les termes de l’accord conclu entre les deux négociateurs marocain et européen.

Cette nouvelle interdiction, souligne les pêcheurs, touche 80% de la surface où ces marins espagnols capturent, grognent-ils. D’ailleurs, ils n’hésitent à qualifier la décision marocaine de «sale coup» et rouspètent aussi contre la Commission européenne à cause de son «manque de réactivité». Les armateurs ont estimé que la CE a permis aux autorités marocaines «d’imposer d’une manière unilatérale un arrêt sans montrer les rasions scientifiques de cette décision», s’est indignée l’association nationale des navires céphalopodiers (ANACEF).

Les représentants de l’association ontqualifié la décision marocaine d’«authentique scandale», sous prétexte que la CE a payé pour un accord permettant la capture durant 12 mois et une partie de la flotte ne peut pas en bénéficier durant presque la moitié de cette période. L’association a souligné qu’elle a envoyé une plainte écrite à Bruxelles où elle exige que le Maroc présente les rapports scientifiques qui justifient cette décision d’arrêt biologique.

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