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Le conducteur du train ayant été victime d’un déraillement, mercredi, dans le nord-est de l’Espagne, est désormais sous enquête, alors que le bilan de la catastrophe ferroviaire survenue près de Saint-Jacques-de-Compostelle atteint les 80 victimes.

Photo: The Guardian

Photo: The Guardian

Selon ce que rapporte Reuters, le train a déraillé alors qu’il circulait à grande vitesse dans un virage serré. L’accident aurait justement été provoqué par cette trop grande vitesse, a estimé un responsable. Plusieurs wagons ont été tordus, et d’autres ont pris feu, provoquant la pire tragédie ferroviaire du pays.

L’événement s’est produit alors que des milliers de chrétiens devaient converger jeudi vers la ville à la forte signification catholique pour le début de festivités annuelles. Celles-ci ont finalement été annulées par les autorités, alors que la ville est en deuil.

Une vidéo de surveillance montre le train, avec 247 personnes à son bord, heurter un muret de béton en bordure de la voie, avant que les huit wagons du convoi n’effectuent des tonneaux, projetant des débris dans tous les sens et provoquant un incendie.

Plusieurs intervenants des services d’urgence ont parlé d’une scène « dantesque », aux allures d’enfer sur terre, tandis qu’une autre vidéo circulant librement sur Internet, prise sans doute quelques minutes après l’accident, révèle un sol jonché de débris de toutes sortes. L’homme qui filme, visiblement ébranlé, semble sangloter alors que des secouristes examinent un wagon tombé sur une plateforme de béton. Lors du déraillement, le train était situé à proximité de la gare municipale.

Ce type de train n’est pas un TGV, mais emprunte le même genre de voies que les trains à grande vitesse espagnols.

Le bilan actuel fait état de 94 blessés, dont 35 grièvement, y compris quatre enfants, a rapporté jeudi le dirigeant adjoint du gouvernement régional.

Une porte-parole de la Cour suprême de Galicie – la région où l’accident s’est produit –  a quant à elle confirmé que le conducteur du train faisait l’objet d’une enquête policière officielle, sans toutefois le nommer. Deux conducteurs se trouvaient à bord du train, et l’un d’eux est hospitalisé, a précisé le gouvernement galicien.

Le train, opéré par le transporteur d’État Renfe, a été construit par les firmes Bombardier et Talgo, et était âgé d’environ cinq ans. Il transportait pratiquement le nombre maximal de passagers.

Des journaux rapportent les propos de témoins affirmant que l’un des conducteurs, Francisco Jose Garzon, qui a aidé des victimes de l’accident, aurait crié dans un téléphone: « J’ai déraillé! Qu’est-ce que je fais? »

L’homme âgé de 52 ans était conducteur depuis 30 ans, a précisé une porte-parole de Renfe. Plusieurs médias ont publié des extraits de sa page Facebook où il se serait vanté de conduire rapidement. Cette page a été mise hors ligne jeudi, et les informations n’ont pas pu être vérifiées.

De son côté, le journal El Pais mentionne que l’un des conducteurs a déclaré que le train serait entré dans la courbe à 190 km/h. Selon une source officielle, la vitesse maximale permise sur cette section de la voie serait de seulement 80 km/h.

Dans la catégorie: À la uneSociété

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