Cet hiver, l’Europe a été confrontée à un manque de précipitation exceptionnel

En Espagne, au Portugal et dans le sud du Royaume-Uni, les mois de décembre, janvier et février ont été, dans leur ensemble, les plus secs depuis plus d’un demi-siècle.

En Espagne, dans la région d’Aragon, le cumul de pluies durant ces trois mois n’a pas dépassé 4 millimètres et d’autres régions comme la Galicie et la Catalogne ne sont pas mieux loties, ce qui donne une idée des pertes économiques de l’élevage et de l’agriculture dans ces régions, sans parler des risques d’incendie.

L’agglomération de Barcelone, qui enregistre un déficit chronique en eau pour l’approvisionnement de sa population, après s’être trouvée dans l’obligation, il y a deux ans , de faire venir d’urgence de l’eau par bateaux citernes , notamment de Marseille, s’est dotée d’une immense usine de dessalement de l’eau de mer, maintenant en activité.

Par contre, des précipitations supérieures à la moyenne pour cette saison se sont produites dans le sud de l’Italie et en Grèce.

En France, selon les informations rendues publiées par Météo France, le mois de février a été le plus sec en métropole depuis 1959, en sachant que sur la quasi-totalité du territoire, les niveaux des précipitations n’ont pas atteint le quart de la moyenne relevée pour les mois de février entre 1971 et 2000.

Toujours selon Météo France, « l’hiver a été sauvé par des précipitations très abondantes en décembre sur les quatre cinquième du pays, à l’exception des régions méditerranéennes ».

Il se trouve que l’automne et l’hiver sont les deux saisons de recharge des nappes phréatiques et, malgré les pluies abondantes de décembre, le niveau de près des deux tiers d’entre elles est inférieur à la normale, selon un bulletin du Bureau de recherches géologiques et minières, le BRGM du 1er janvier dernier.

Par contre, le sud de la France et plus particulièrement le Languedoc-Roussillon est la zone la plus durement touchée par la sécheresse avec 10 millimètres de précipitations seulement au cours des mois d’hiver.

Cette situation fait suite à un automne globalement très sec en France, une période de sécheresse qui avait épargnée à l’époque les régions méditerranéennes.

Alors que les pluies à venir seront absorbées par la végétation, sauf à s’évaporer sous l’effet de la chaleur, il reste l’eau à provenir de la fonte de la neige, tombée en abondance ces dernières semaines sur les massifs montagneux, qui alimentera les retenues destinées à produire de l’électricité, puis à être fournie à l’agriculture.

Tout ceci n’empêche pas de parler dès à présent des restrictions d’eau qui nous attendent dans les mois à venir.

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